Le tourisme d’affaire menacé

27 mars 2016, par DP

Vous trouverez ci-joint un article du Monde sur le marché français des centres de congrès

Cet article a visiblement inspiré Bernard ACCOYERqui en a repris une phrase, lors de la réunion de la C2A de ce dernier jeudi ;
Il a déclaré, concernant le centre de congrès : " tous les voyants sont au vert ", faisant écho à l’article du journal sur le tourisme d’affaires. Seulement il a oublié de lire la suite : même si la ville de Paris conserve encore sa position de leader, elle est talonnée par les grandes capitales européennes et la concurrence plus lointaine des pays émergents à bas coût.
Il ne s’est pas attardé non plus à comprendre le sens de celle-ci : " Mais toutes les villes n’ont pas les moyens de leurs ambitions. Pour attirer la clientèle d’affaires internationale, on a vu des élus locaux se lancer dans des projets de centres de congrès disproportionnés ". Le taux moyen de remplissage de ces équipements s’élève à seulement 40 % à 50 %. " Si les dessertes en transports et l’offre hôtelière ne suivent pas, ces infrastructures se révèlent difficiles à rentabiliser ",
Que viendrait faire Annecy dans cette galère concurrentielle alors qu’elle n’en a ni les infrastructures routières, ni les facilités de transports, ferroviaires ou autres ?
Que deviendraient les bords du lac défigurés par des élargissements de voirie condamnées à s’adapter, que deviendrait le poumon vert dont les Annéciens ont tellement besoin ?
Le premier besoin de l’être humain étant de respirer, il y a urgence à se préoccuper de cette première nécessité. Les Annéciens souffrent d’une pollution atmosphérique qui s’aggrave d’année en année.
Comment ne pas s’étonner que la seule réponse des élus semble se focaliser sur la solution la plus chère et la plus absurde : un tunnel ?
Qu’attendent-ils pour mettre des bus électriques ou au gaz, avec plate-forme pour vélos, des abonnements bon marché, tout cela à installer d’urgence, beaucoup moins cher qu’un tunnel...
Mais qu’attendent-ils ?